Première complète (les 3 acts) au Théâtre Municipal de Lausanne, le 25 mars 1988.
Sous le thème commun de l’obstruction et de la réminiscence, trois actes réunis dans un spectacle.
1er acte: Rien qu’une poussière dans l’oeil (deux femmes et un homme), créé le 12 novembre 1987, commande de la Fondation vaudoise pour la création.
2ème acte: Pas perdus (deux hommes et une femme), créé le 31 janvier 1988, pour le Prix de Lausanne
3ème acte: Que rien ne bouge (tous les cinq), créé le 25 mars 1988 au Théâtre Municipal de Lausanne
3 x Rien, articulé en trois actes, traite de la persistance de notre vécu dans ce que nous vivons, de ce que l’esprit dénie mais dont le corps se souvient. Des apparences que l’on sauve.
« Je voudrais dire cet équilibre fragile entre le passé et le présent, entre les choses que l’on fuit, mais que l’on regrette, entre le désir et la peur d’être aimé. »
Les 3 X Rien de Philippe Saire sont des riens de forte densité; des riens intenses qui laissent derrière eux une trace magique, et comme la persistance d’un envoûtement. Penseur-chorégraphe, sa réflexion nous entraîne dans le clair-obscur de nos mémoires, nous invite à accrocher aux gestes de ses danseurs des lambeaux de nous-mêmes, comme autant de rencontres inconscientes entre sa sensibilité et nos aventures. Toute notre quête, pathétique besoin de trouver à travers l’autre la certitude de notre propre existence est dansée là, et admirablement dansée, par ces hommes et ces femmes dont les histoires nous ressemblent.
Une écriture brillante, nerveuse, foisonnante et précise qui ne laisse aucun temps au repos et encore moins à l’ennui. Les corps s’entremêlent, se fuient, se retrouvent, s’agrippent ou s’évadent, engagés dans une occupation minutieuse de l’espace où un regard exprime autant qu’un porté.
Karim Yael, Le Courrier de Genève, mai 1988
Il y a toujours quelque chose d’inquiétant dans les spectacles de Philippe Saire. Comme une certitude qui l’oblige à danser sur du vent, sur du sable. C’est beau parce que c’est intense. C’est grand parce que c’est sans prétention.
Il y a des histoires à ne pas danser en pleine lumière. Et Philippe Saire sait, pour cette raison, admirablement jouer du clair-obscur, des demi-teintes: il danse à demi-mots. Pour mieux se faire comprendre.
Antoine Livio, Danser, décembre 1988
Chorégraphie
Philippe Saire
Danse
Corinne Layaz (1er, 2ème et 3ème actes),
Myriam Jaccard (1er et 3ème actes),
Thierry Baechtold (2ème et 3ème actes),
Philippe Saire (1er, 2ème et 3ème actes)
Costumes
Jocelyne Pache
Décors
Marie-Jane Otth
Lumières
Geoffrey Dyson
Conseiller artistique
Jean-Marie Bosshard
Musique
Jean-François Bovard (1er acte),
Regular Music (2ème acte),
Ysuaki Shimizu (2ème acte),
Roberto Musci (2ème acte),
Laurent Petitgand (3ème acte),
Guy Klucevsek (3ème acte),
Jürgen Knieper (3ème acte)
Chorégraphie
Philippe Saire
Danse
Corinne Layaz (1er, 2ème et 3ème actes),
Myriam Jaccard (1er et 3ème actes),
Thierry Baechtold (2ème et 3ème actes),
Philippe Saire (1er, 2ème et 3ème actes)
Costumes
Jocelyne Pache
Décors
Marie-Jane Otth
Lumières
Geoffrey Dyson
Conseiller artistique
Jean-Marie Bosshard
Musique
Jean-François Bovard (1er acte),
Regular Music (2ème acte),
Ysuaki Shimizu (2ème acte),
Roberto Musci (2ème acte),
Laurent Petitgand (3ème acte),
Guy Klucevsek (3ème acte),
Jürgen Knieper (3ème acte)