Solo danse-théâtre sur des textes de Samuel Beckett (Nouvelles et textes pour rien). Une succession de tableaux brefs, souvent violents, danse, mime et contorsions mêlés à un monologue brillant et incisif.
Où l’on essaie de démontrer que l’illusoire:
A – est nécessaire
B – prévient la chute
C – rend le réel supportable
Cochez !
Pour ce solo de près d’une heure, Philippe Saire n’a pas ménagé son ambition. Empruntant à Samuel Beckett des passages de ses Textes et Nouvelles pour Rien, il a conçu un spectacle d’une grande beauté formelle, d’une rigueur extrême et d’une intense sensibilité. Pour dire l’illusoire, le dérisoire et la fragilité, il jongle avec le verbe, le son et le mouvement. Peu à peu les mots s’estompent, chassés par la mélodie et la danse.
La structure du spectacle est découpée, fragmentée, à l’instar du superbe décor que composent cinq panneaux de tôles de chantier rouillées. Le danseur s’en extrait pour redisparaître ensuite, happé à nouveau par ces masses d’ombre… Paresseux Vertiges assimile tout et son contraire. Vertigineuse paresse!
Jean-Pierre Pastori, 24 Heures, Lausanne, avril 1987
Le danseur est donc d’abord un récitant puisqu’il s’exprime par le verbe, et invite le public à entrer dans sa réflexion. Le monologue est décousu, s’égrène par bribes entrecoupées de passages musicaux et d’esquisses de pas. Les gestes sont saccadés, hâchés, spastiques, comme extirpés des profondeurs de la solitude.
Partant des limbes de l’incertitude, mais animé d’une mystérieuse et sauvage volonté de vivre, le réditant se métamorphose en danseur et la danse devient son seul propos. Patrice Lefrançois, La Gazette de Lausanne, février 1989
Danseur et choréographe
Philippe Saire
Compositeurs
Michael Nyman,
Lindsay Cooper,
Giuseppe Verdi
Danseur et choréographe
Philippe Saire
Compositeurs
Michael Nyman,
Lindsay Cooper,
Giuseppe Verdi