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Cie Philippe Saire
Av. de Sévelin 36
1004 Lausanne
Suisse

en résidence permanente au Théâtre Sévelin 36

+41 21 620 00 12 info@philippesaire.ch

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Lonesome Cowboy spectacle ×

Création au Festival de la Bâtie, Genève, le 1er septembre 2009. Reprise 2012. Chorégraphie pour 6 danseurs.

Dans cette pièce à l’énergie pulsionnelle et à la charge érotique forte, la Compagnie Philippe Saire remet au centre de son langage chorégraphique le mouvement. Mouvement brut, efficace, puissant, qui nourrit l’imaginaire en le confrontant aux représentations collectives du masculin.
Jamais décoratif et toujours au service d’un questionnement sur les multiples facettes de l’identité masculine, le mouvement saisit le spectateur dans son surgissement, son immédiateté. Ancré dans la matérialité du corps et des choses, Lonesome Cowboy explore le fonctionnement du groupe et des individus, leurs rapports de force et leur besoin de tendresse, leur besoin de fusion et de séparation. A une époque où les représentations associées au masculin sont plus instables que jamais, la puissance d’évocation de Lonesome Cowboy est un véritable appel à construire une nouvelle culture commune du masculin.

L’homme et son incessant besoin de dominer.
L’homme et son esprit d’équipe. L’homme et son besoin de prendre des risques, de se confronter, d’appartenir à un groupe… Philippe Saire donne corps aux nombreuses facettes de l’identité masculine avec une chorégraphie forte. (…)La puissance du langage corporel direct, par des danseurs généreux jusqu’à l’épuisement.

P.-L. Chantre | Programme La Bâtie-Festival de Genève

Recherche autour de la masculinité
Avec ses danseurs, Philippe Saire questionne l’identité masculine en explorant de manière ludique le fonctionnement de l’individu et du groupe. A travers le jeu et des règles définies, Lonesome Cowboy aborde des notions telles que l’esprit d’équipe, la solidarité, la confrontation, le rapprochement ou l’évitement, l’appartenance au groupe, la prise de risque… S’inspirant des codes du jeu sportif, la pièce se présente telle une expérimentation physique des relations masculines en groupe. Le groupe pousse ainsi au grégarisme et à une proximité acceptable, parce que se perdant dans la masse. Un duo d’homme conclut la pièce en traitant de la séparation et de la fusion à travers une longue lutte, forçant à une intimité ici combattue.


La réflexion s’est appuyée sur XY, de l’identité masculine, le livre d’Elisabeth Badinter, qui décortique avec une grande pertinence les raisons de l’affirmation de la masculinité et ses dérives. 15 ans après l’écriture de cet ouvrage, la situation n’a guère changé et la confusion qu’il décrit reste d’actualité, celle «d’un homme mutilé, tiraillé entre des images contradictoires, toujours en train de refouler une part essentielle de lui-même».
Le masculin n’a pas fini de se chercher. Pendant des années, il s’est positionné en opposition: se démarquer absolument de la femme, la mère. S’affirmer contre toute assimilation possible au féminin. «Protester» comme le dit Badinter. Il a ensuite dû protester contre cette même protestation, se défendre de son image machiste.
Aujourd’hui, il crée l’«hominisme» et ses revendications. Badinter doit sourire, elle qui le voulait juste réconcilié.
Le propos du spectacle, s’il s’appuie sur la situation actuelle de la masculinité, se situe hors de tout didactisme ou de toute illustration de ce contexte. Ces données ont servi de base et de nourriture à la recherche, mais c’est sur les effets de cette situation et leurs transcriptions physiques directes que porte le travail.


«Dans ce contexte, avec le groupe de six danseurs, nous nous sommes tournés vers un des derniers bastions du groupe uniquement masculin, où s’exhalent encore des valeurs qu’on va appeler «viriles»: le milieu sportif. Nous en avons tiré quelques éléments que nous avons détournés et confrontés à des mécanismes de masses, tels que les décrit Elias Canetti dans Masse et puissance (voir extrait). Nous avons dès lors inventé quelques parties de jeux qui vont rester réelles et donc improvisées en spectacle. Nous avons inséré des séquences écrites, pour permettre décalages et mises en évidences. L’action très directe et concrète qu’impose le jeu réel a dicté le choix de la gestuelle, qui se veut également très engagée et dépourvue de «décoration». C’est un registre physique qui appelle de fait une réaction quasi physique du spectateur.
Le traitement utilisé dans le duo était en cela également un bon repère: une longue tentative de maîtrise de l’autre qui traduit tout autant celle qu’on essaie d’exercer sur soi, et qui se termine par un irrésistible besoin de fusion. Du jeu, nous avons gardé l’émulation, la fraternité, la proximité physique, la grégarité… mais aussi le besoin de domination, et parfois la régression… De la masse, nous avons gardé sa force d’uniformisation et d’anonymat, son consensus, sa violence potentielle…
Le spectacle passe d’un registre à l’autre, et glisse constamment de références concrètes à des moments au sens beaucoup plus ouvert. Le duo final synthétise tout ce qui s’est joué jusque-là. Le fond de la pièce est un questionnement sur l’identité masculine.»
Philippe Saire


Chorégraphie en collaboration avec les danseurs
Philippe Saire


Danseurs
Jean Bahrel, Jens Biedermann, Pablo Esbert Lilienfeld, Benjamin Kahn, Richard Kaboré, Mike Winter


Conception lumière
Laurent Junod


Création sonore
Christophe Bollondi


Scénographie
Sylvie Kleiber


Costumes
Isa Boucharlat


Oeil extérieur
Philippe Weissbrodt


Régie générale
Dominique Dardant, Yann Serez


Régie son
Jérémy Conne


Photographes
Mario Del Curto, erias


Vidéo
Pierre-Yves Borgeaud


Graphisme
René Walker


Coproduction
Cie Philippe Saire, La Bâtie-Festival de Genève


Remerciements
Claude Champion ainsi que le Tennis-Club Lausanne


↳ PHOTOS HD
↳ FICHE TECHNIQUE

Dates passées

02.09.2009
04.09.2009
Lucerne (CH)
17.09.2009
18.09.2009
Lausanne (CH)
04.11.2009
22.11.2009
Bologne (IT)
15.01.2010
15.01.2010
Berne (CH)
09.04.2010
10.04.2010
Sao Paulo (BR)
01.09.2010
02.09.2010
04.09.2010
05.09.2010
Porto Alegre (BR)
11.09.2010
13.09.2010
New-York (US)
06.01.2011
09.01.2011
05.02.2011
05.02.2011
New-York (US)
07.02.2011
10.02.2011
Lausanne (CH)
06.02.2012
06.02.2012
Sint Niklas (BE)
09.02.2012
09.02.2012
Bruxelles (BE)
11.02.2012
11.02.2012
Anvers (BE)
14.02.2012
14.02.2012
Evergem (BE)
16.02.2012
16.02.2012
Roeselare (BE)
18.02.2012
18.02.2012
Bari (IT)
21.03.2012
21.03.2012
Pesaro (IT)
24.03.2012
24.03.2012