Première at Théâtre Arsenic, Lausanne, April 13th, 1989.
Choreography for 5 dancers, Ah! Finir… is a show about the juxtaposition of two passions, one sacred, the other profane, and their interferences.
“This is the monstrosity in love, lady, that the will is infinite
and the execution confined; that the desire is boundless,
and the act a slave to limit.”
William Shakespeare
Déposer. Sans heurts, mais fermement, déposer.
La couleur sur une toile, un baiser sur un front,
un corps dans le sol, doucement.
D’une douceur qui fait mal.
Comment faire pour que tout ne finisse pas?
Je tombe.
Le désir s’acharne, au-delà de ses forces.
Il ne pourra s’accomplir que dans l’interdit.
Il y a toujours une tristesse à côté de l’amour.
Je suis celui qui attend.
Ejecté hors du cercle, qui se met à tourner sans toi,
te voilà replacé dans le temps, comme pétrifié.
La perte.
Suspendre, arrêter le temps pour ne jamais arrêter.
Fuir, toujours. Mourir pour durer, nous qui passons.
Ah! Finir…
Des corps s’attirent et se rejettent, s’enlacent et se désavouent, épousent avec fureur la passion qui les emporte. Les personnages sont mus par une volonté irréductible et sourde. Saire, cette fois, s’est armé d’une bonne dose d’humour, sont message passe sans que le spectateur n’y fasse de réticences. Faite de courtes séquences, Ah! Finir… est une pièce qui respire bien tant elle est minutieusement ponctuée. Tout a été pensé, dosé et finement agencé.
L’acteur, Miguel Québatte, l’intrus, le stable et ingénu doucement illuminé, dont ressort toute la charge humoristique de la pièce, apporte, par la qualité différente de son jeu, tout le contrepoint et la cohésion sur lesquels repose la lisibilité d’une pièce au demeurant surréaliste.
Patrice Lefrançois, La Gazette de Lausanne 17.4.1989
Truly original and inventive in its use of effort and effortlessness. A woman is apparently yanked up from the floor by a man, but she actually flies up easily under her own power without a break, to alight on the man’s shoulder. This is propulsive dance movement broadened to look natural and marvelously rendered by a fearless group of fine dancers.
Anna Kisselgoff, The New York Times (USA) 13.6.1991
Choreography
Philippe Saire
Dancers
Myriam Jaccard,
Corinne Layaz,
Thierry Baechtold,
Miguel Québatte,
Philippe Saire
Music
Martin Chabloz
Set design
Jean-Marie Bosshard
Costumes
Jocelyne Pache
Light design
Jean-Jacques Schenk
Administration
Natacha Noverraz