Première at Théâtre des Trois P’tits Tours, Morges, April 24th, 1987.
Solo dance-theatre based on texts from Samuel Beckett’s book Stories and texts for nothing. A series of shorts pieces, often violent. Dance, mime and contorsions mixed with a brilliant and sharp monologue.
Where one tries to demonstrate that illusion:
A – is necessary
B – prevents the fall
C – makes reality bearable
Please check!
Pour ce solo de près d’une heure, Philippe Saire n’a pas ménagé son ambition. Empruntant à Samuel Beckett des passages de ses Textes et Nouvelles pour Rien, il a conçu un spectacle d’une grande beauté formelle, d’une rigueur extrême et d’une intense sensibilité. Pour dire l’illusoire, le dérisoire et la fragilité, il jongle avec le verbe, le son et le mouvement. Peu à peu les mots s’estompent, chassés par la mélodie et la danse.
La structure du spectacle est découpée, fragmentée, à l’instar du superbe décor que composent cinq panneaux de tôles de chantier rouillées. Le danseur s’en extrait pour redisparaître ensuite, happé à nouveau par ces masses d’ombre… Paresseux Vertiges assimile tout et son contraire. Vertigineuse paresse!
Jean-Pierre Pastori, 24 Heures, Lausanne, avril 1987
Le danseur est donc d’abord un récitant puisqu’il s’exprime par le verbe, et invite le public à entrer dans sa réflexion. Le monologue est décousu, s’égrène par bribes entrecoupées de passages musicaux et d’esquisses de pas. Les gestes sont saccadés, hâchés, spastiques, comme extirpés des profondeurs de la solitude.
Partant des limbes de l’incertitude, mais animé d’une mystérieuse et sauvage volonté de vivre, le réditant se métamorphose en danseur et la danse devient son seul propos. Patrice Lefrançois, La Gazette de Lausanne, février 1989
Dancer and choreographer
Philippe Saire
Composers
Michael Nyman,
Lindsay Cooper,
Giuseppe Verdi
Dancer and choreographer
Philippe Saire
Composers
Michael Nyman,
Lindsay Cooper,
Giuseppe Verdi